Rochecolombe (07), Lablachère et Largentière

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Sortie du 26 mai 2023 : Rochecolombe (07), Lablachère et Largentière


Aujourd’hui, par une belle journée d’été, nous prenons la direction de l’Ardèche : le village de Rochecolombe et sa cascade, ensuite La Blachère et le pont mégalithique et retour par Largentière.

A peine arrivés à Rochecolombe nous organisons notre visite.

 

 

 

Après avoir traversé un petit pont, nous continuons tout droit pour nous rendre à la cascade. Nous empruntons un petit sentier permettant l’accès à la cascade. Très agréable à emprunter, il est très plat et offre une belle vue sur le sommet du village et à un détour nous découvrons l’ancien moulin ruiné, sa meule taillée dans la roche basaltique et les vestiges d’amenée d’eau.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Lorsqu’un figuier pousse dans le socle d’une croix

 

Encore quelques minutes de marche et nous apercevons la Cascade de Rochecolombe.

 

La cascade de Rochecolombe

 

La cascade de Rochecolombe, est une chute d’eau naturelle, issue de la rivière souterraine l’Ibie. Cette cascade a la particularité de ne pas couler toute l’année.. Il faut donc s’armer de patience pour voir la cascade active… et attendre les épisodes pluvieux. C’est le lendemain d’une très forte pluie qu’elle est la plus spectaculaire et puissante. L’eau, turquoise et limpide, jaillit du haut de la falaise et vient s’écraser sur un énorme rocher au pied de la falaise, avant de se faufiler, puissante et bruyante, dans les petites vasques naturelles formées par l’érosion. Mais le jour de notre visite, le soleil darde ses rayons et le ruisseau est à sec , seules quelques petites vasques d’eau miroitent ! Malheureusement nous n’avons ni le temps ni la patience d’attendre une forte pluie pour voir ce spectacle vraiment magique.

 

 

Le rocher

 

Voilà ce que nous n’avons pu voir !

 

 

Malgré tout nous admirons le vieux village de Rochecolombe, perché sur son rocher dans un cadre splendide. Après avoir pleinement profité de cette vue, nous revenons vers le petit pont pour visiter le vieux village.

 

 


 

 

Le vieux village

 

Après une ascension est plutôt ardue, nous découvrons le vieux village de Rochecolombe situé en haut d’une colline dominant un site magnifique et harmonieux. Une tour d’un ancien château et une chapelle protègent les maisons surplombant la vallée et surveillent les approches du village. Dans un calme et une sérénité, les calades irrégulières et raides, se croisent révélant des tableaux inattendus ( sculptures d’artisans, grotesques et autres décors ). Elles convergent toutes vers le belvédère de l’ancien château, le point culminant du village. Se dévoilent alors une vue magnifique sur le plateau ardéchois, le Tanargue, les falaises de Balazuc et autres reliefs.

 

 

 

L’heure du repas approchant, nous redescendons vers les tables de pique-nique mises à disposition pour un petit en-cas bien mérité. Quand je dis en-cas , je suis modeste !

L’heure de départ à sonné, direction Lablachère où nous attendent le pont mégalithique et la cathédrale du Bon-Secours.

 

Le pont mégalithique

 

A Lablachère nous nous dirigeons vers le le hameau du Prieuré.

 

 

C’est au bout d’un court chemin entre deux murets que vous découvrirez ce surprenant témoin de notre histoire, bâti sur le principe de construction des dolmens, le pont mégalithique.

 

 

Cet extraordinaire ouvrage de 16 m de long en pierres sèches, lové dans un écrin verdoyant, assure le passage sur le ruisseau de Masseloup. Les 15 dalles de grès qui le composent ne sont pas sans rappeler l’architecture des dolmens de la région.

Ce pont, presque unique en Europe, est un ouvrage très rare de type mégalithique en pierres sèches assurant le passage sur le ruisseau de Masseloup, affluent du ruisseau de Sébézol, lorsqu’il est en crue, ce qui explique certainement sa longévité et c’est sans doute la largeur du cours d’eau qui a motivé sont édification, malgré le peu de profondeur du ruisseau. Il est principalement utilisé en période de fortes pluies d’octobre, novembre et avril. En hiver et en période estivale, la traversée peut se faire à gué.


Les blocs de grès constituant cet édifice ont été tirés dans son environnement immédiat.

Mais le plus étonnant réside dans l’architecture de cet ouvrage dont les piliers ne sont ni enterrés, ni ancrés dans le sol mais reposent simplement sur la roche qui affleure cet endroit. Toute l’ingéniosité de la construction réside dans la taille de ces piliers, afin de les ajuster aux irrégularités du sol existant. Puis le haut de ces mêmes piliers a été taillé de manière à recevoir les blocs venant s’y poser à plat, le tout sur un même niveau. Pour pallier les difficultés du moment, deux des piliers ont été doublés au moyen de deux pierres juxtaposées, garantissant ainsi un équilibre parfait et offrant un passage aisé.


Les onze dalles verticales, de type monolithique, sont surmontées de plaques horizontales de même matériau, posées côte à côte, de 16,40 mètres linéaires, formant un passage utile de 0,50 m maximum au joint à 1,80 m maximum au milieu de certaines dalles. La hauteur de passage de l’eau est de 0,80 m environ, mais compte tenu de la forme descendante aux extrémités, la hauteur utile de passage est nettement plus inférieure tout en convenant très bien au débit du ruisseau.

Même si on le dit associé à la période des dolmens, il résiste aux assauts du temps et se dresse aujourd’hui encore dans un remarquable état de conservation.

 

La basilique Notre-Dame-de-Bon-Secours

 

Histoire ou légende ?

 

Julien Gineste, Sieur Delille (ou Delile), né à Montredon, hameau de la commune de Lablachère, le 26 février 1641, fils de Gaspard Gineste, gendarme de la garde du roi, médecin plus ou moins diplômé mais apprécié de ses compatriotes comme un bienfaiteur public, demeurait à Paris où il avait épousé noble demoiselle Marie Anne de Paulet. S’étant retiré du service après le traité de Nimègue en 1678, il vint habiter dans sa maison paternelle où il donne des soins et remèdes charitablement, sa femme le secondant généreusement.

Ces deux époux, fort pieux, avaient apporté une statue de la Sainte Vierge pour la placer et l’honorer dans leur demeure. Statue en beau noyer sculpté, œuvre d’un imagier habile du XVIIe siècle, elle représentait la reine du ciel tenant le sceptre de la main droite et de l’autre l’Enfant-Dieu, drapée majestueusement et souriant avec bonté.

Un jour, le Sieur Delille, dans une de ses tournées de malades, passe au bord du plateau de La Raze par le chemin du Péage. Son cheval s’abattit soudain et fut pris dans les étriers, sans qu’il lui fût possible de se dégager, ni son cheval de se relever. Voyant tous ses efforts infructueux et la situation devenant critique, il fit le vœu d’élever dans cet endroit une chapelle et d’y placer sa statue. À l’instant, le cheval se releva et put continuer sa route.

Une fois tiré du danger, le Sieur Delille ne pensait plus à son vœu, lorsque l’année suivante, repassant au même endroit, son cheval s’abattit de nouveau dans une crevasse du rocher et il se trouva dans le même danger. Se rappelant alors son vœu, il le renouvela avec promesse de ne pas différer de l’accomplir et aussitôt il fut dégagé.

Fidèle cette fois à sa promesse, il fit construire à l’endroit même une petite chapelle étroite et oblongue, éclairée par une lucarne, le tout ayant une superficie de seize mètres carrés. Il y transposa sa statue et mit la chapelle sous le vocable de Notre-Dame de Bon Secours. L’acte de fondation fut passé la même année que le deuxième vœu, le Sieur Delille ayant alors 39 ans, devant Maître Rodilly Laval, notaire royal, le 10 mai 1680. La permission de l’évêque est en date du 5 mai précédent. La première pierre fut posée le Dimanche des Rameaux 22 mars 1682, presque deux ans après la fondation, par Jean Rodilly, curé de Lablachère et la chapelle achevée fut bénite par le même, délégué par Monseigneur de Suze, évêque de Viviers, le 8 septembre de la même année. Le curé Rodilly célébra donc sa première messe dans la chapelle ce jour-là.

Après un bref détour pour voir la très ancienne église Saint-Julien, qui se dresse sur une petite colline excentrée du bourg, nous prenons la direction de Largentière.

 

Largentière

 

Cette ancienne cité médiévale, tire son nom « Argentaria » des mines de plomb argentifère. Sa fondation remonte au XIe siècle, les suzerains et premiers propriétaires des mines d’argent étaient les Comtes de Toulouse, les évêques de Viviers, les seigneurs d’Anduze, de Poitiers et de Balazuc. Ces mines ont fermé en 1983.


Au XIIe siècle, la cité médiévale connaît un grand développement économique et culturel grâce à l’empereur Conrad qui accorde le droit de battre la monnaie. En 1208, Largentière passe de l’autorité des Comtes de Toulouse à celle des évêques de Viviers. En 1730, l’évêque François Renaud de Villeneuve vend au Marquis François de Beauvoir du Roure de Brison, le château et la Baronnie de Largentière. Dans les années 1830, les moulinages prospèrent c’est le grand boum de la soie.

Elle en a conservé de belles maisons aux façades de pierre de grès, mais les arcades, les fenêtres à meneaux et les charmantes portes. Ce qui nous permet d’admirer la porte des Récollets du XVIe siècle, très bien conservée, vestige des anciens remparts avec le pont donnant accès à la vieille ville mais aussi la Montée Mazon, calade en pierre construite en 1888 avec les pierres des anciens remparts, le palais de justice du XIXe siècle et l’hôtel de ville Renaissance. De même, l’église Notre Dame des Pommiers fut achevée à la fin du XIIIe siècle puis agrandie jusqu’au XIXe. On a pu admirer de très belles grilles du XIVe, une chaire du XVe, un sarcophage du XIIIe siècle ou encore un tableau de l’Assomption. De plus, comme détail surprenant, sur le haut d’une corniche est posé la crâne du Comte de Saillans, contre-révolutionnaire décapité en 1792. Le canal, visible du pont des Récollets, permettait d’alimenter les commerces en eau.

Et pour couronner le tout le château qui domine l’ensemble de la cité .

 

 

La journée finissant, après un ultime rafraîchissement, nous nous séparons en nous projetant sur l’escapade de l’année prochaine.

 

 

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